"À Gaza, les enfants oublient la couleur des aliments"
Description
À la Une de la presse ce jeudi 28 août, on pense déjà au jour d’après en France, avant même le vote de confiance pour ou contre le gouvernement de François Bayrou. Et aussi : les enfants de Gaza qui oublient la couleur des aliments. Une photo parfaite à l’US Open de tennis et le raz-de-marée écarlate en Espagne à l’occasion d’une thérapie par la tomate.
À la Une de la presse ce jeudi 28 août, de la politique en France, où l’on on pense déjà au jour d'après, avant même le vote de confiance pour ou contre le gouvernement de François Bayrou.
La tête du Premier ministre n'est pas encore tranchée que déjà en coulisses, tout le monde s'affaire. À commencer par le chef de l'Etat, Emmanuel Macron, "confronté au casse-tête de l'après Bayrou", en Une du Figaro.
Le président aurait déjà sa feuille de route, qui consiste à retarder la présentation du budget. Il voudrait mettre la pression sur les oppositions pour qu'en fin d'année, dans l'urgence, elles votent le budget. Ce n'est qu'en cas d'échec de cette stratégie qu'Emmanuel Macron réfléchirait à une nouvelle dissolution de l'Assemblée nationale, selon Le Figaro.
En attendant, sans dissolution, il faudra bien trouver un nouveau Premier ministre. "Les patrons rêvent d'un Mario Draghi à Matignon" dans Le Figaro toujours. Exaspérés par l'instabilité politique, c'est d'une coalition à l'allemande dont rêvent les grands patrons français. Avec à sa tête, un "Super Mario", à l'image de l'homme qui était à la tête de la Banque centrale européenne lors de la crise de l'euro, réputé pour son pragmatisme.
Mais existe-t-il ? Qui pour succéder à Bayrou ?, se demande La Dépêche. Bloc central, centre gauche ou personnalité de la société civile... Ce sont les mêmes options qu'il y a un peu plus de huit mois, juste avant la nomination de François Bayrou. Retour à la case départ, donc.
Peut-être finalement que le président comme son Premier ministre "font toujours mine d'y croire", selon Le Parisien, avant le vote de confiance le 8 septembre.
À la Une de la presse également, c'est un tableau sans couleur que dépeint le reportage à Gaza de Ghada Abdulfattah, journaliste palestinienne pour The Atlantic. Avec ce titre : "Quand les enfants oublient la couleur des aliments."
Maria 7 ans, déplacée dans le camp de Deir el Balah avec sa famille, ne sait plus de quelle couleur sont les fruits sur son livre de coloriage. La jeune fille, dont les journées sont rythmées par la recherche d'eau, de pain, ne se souvient plus du jaune de l'ananas.
Dans The Atlantic, Ghada Abdulfattah raconte l'impact psychologique de la faim et de la guerre sur les enfants. L'impact physique aussi, avec les crises de panique quand un avion survole l'enclave ou les plaques qui apparaissent sur la peau, faute d'eau suffisante pour se laver.
"A chaque fois que je dors et que je fais un beau rêve, tu me réveilles et tu le gâches" : voici les terribles reproches que font les enfants de Gaza à leurs parents, à retrouver dans ce reportage de The Atlantic.
Du tennis et cette photo qui fait le tour du monde : elle a été prise au tournoi de l'US Open aux États-Unis. Non, ce n'est pas Casper le fantôme que vous apercevez, mais Jasmine Paolini, 8e joueuse mondiale, immortalisée par son compatriote italien, le photographe Ray Giubilo, lors de son entrée en lice dans le dernier tournoi du Grand Chelem de la saison.
Il a réussi à capter le moment où les yeux de Jasmine Paolini se calent parfaitement dans les deux trous de son cordage Yonex, de la marque japonaise.
"Une prise irréelle", "la meilleure photo jamais vue", selon les réactions dithyrambiques dont la liste a été dressée par Le Soir. La photo lui porte en tout cas bonheur pour le moment, puisque Jasmine Paolini s'est tranquillement qualifiée pour le 3e tour de l'US Open.
On termine avec d'autres très belles photos, celles-ci publiées dans les colonnes d'El Pais en Espagne. Déluge de rouge à Buñol, à l'ouest de Valence où la 72e édition de la "Tomatina" a rassemblé plus de 20 000 personnes.
Le concept est simple : c'est une bataille géante de tomates. 120 tonnes ont été lancées dans les rues pour une "tomaterapia" (une thérapie par la tomate), qui consiste à se défouler pour évacuer la tension et le stress, dans une région meurtrie par les inondations l’an dernier.
Mais certains voient rouge et dénoncent un gâchis de nourriture. Mais les organisateurs l'assurent : les tomates ne sont pas consommables, elles auraient été jetées de toute façon.